Des français au Sénégal et des sénégalais à Figuerolles |
Poubelle story |
Le voyage? Cela peut être une traversée du Sahara, un périple
en Chine, une expédition dans l'Himalaya, une randonnée dans
les Cévennes ou une flânerie à Figuerolles...
Si partir exalte notre coeur toujours vierge d'émerveillements à
l'idée d'aller à la rencontre de l'Autre, le retour ne se
fait pas sans de véritables déchirures quelques fois...
Tel s'est déroulée ma pérégrination au Sénégal.
Depuis, une lointaine voix me rappelle ce pays en me disant, à la
manière de l'instituteur du célèbre roman de Sembene
OUSMANE ("O pays, mon beau peuple ! " ) :
Pourquoi, heureuse enfant, Pourquoi quitter notre doux pays Pour ces villes trop peuplées, pour récolter la souffrance, Confier ton corps à des nervis, Faire de grands adieux à nos chers baobabs ? Toi, ici, à moitié vêtue, Là-bas frissonnante sous la neige, Comme ils te manqueront nos tam-tams, Nos rires francs, Et si le corset sans pitié emprisonnait tes flancs Il te faudrait mendier ton dîner En vendant le parfum de ta chair, L'oeil rêveur, suivant dans le sale temps Les épais fantômes d'arbres absents. Cette profonde nostalgie du pays de leurs souvenirs, nos "sénéfiguerolliens" la connaissent très bien, même s'ils disent aimer vivre dans notre quartier.
"La solidarité entre les habitants de mon pays, le
Sénégal, je l'ai retrouvée à Figuerolles. Ici,
le contact est très facile entre voisins. Pratiquement tout le monde
se connaît et cela comporte bien des avantages en cas de problème.
Dans ce quartier, je trouve tout ce que je veux et à n'importe quelle
heure.
De plus, le calme y règne bien qu'on soit tout près du centre
ville "
Moustapha, rue St Etienne.
"C'est vrai que grâce à la richesse du contact
humain, je me retrouve dans mon propre quartier de Dakar. Tandis que dans
les autres quartiers de Montpellier que j'ai fréquenté, les
voisins se tolèrent très difficilement. Bien que Figuerolles
souffre d'une mauvaise réputation, je me sens totalement en sécurité
ici car la paix s'instaure par l'échange entre nos cultures. Par
exemple, nous aimons faire découvrir nos plats sénégalais
à nos voisins. C'est une manière de découvrir un pays
sans se déplacer..."
Mocodou, rue St Etienne.
Propos recueillis par Véronique.
Ouf ! Il était temps. Evanouie la grisaille de lhiver, envolé le casse-tête des ravalements de façades usées et décrépies par les intempéries, la poubelle nouvelle est arrivée ! La collection 95 sharmonise parfaitement, madame, avec les panneaux de la ville et les autobus lustrucru, qui leut cru, chapeau pointu ! |
Cest avec plaisir que le promeneur moyen slalome aujourdhui entre les poubelles ou emprunte la chaussée pour vaquer à ses occupations. Et quelle joie de voir ces bataillons bleus et vert olive devant les immeubles à peine terminés, et cela jour et nuit, attestant de labsence de concierge et de locaux techniques.
Si lon en juge par la pauvreté des décorations de Noël et le traditionnel élagage de printemps façon balai de sorcière des platanes, on peut se prendre à espérer que les poubelles nouvelles ne sont que le premier pas dun concept récréatif urbain de bon aloi. Quelques propositions : repeindre en bleu les Abribus et en rouge les feux tricolores, repenser les uniformes des policiers municipaux (en arlequin, bien sûr, avec chapeau melon bleu), rayures bleues et blanches pour le Corum... Communiquez-nous vos idées !
cybernautes
sont passés par ici.