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La commune libre de Figuerolles
A l'époque des ministères Ramadier et Schuman et de la dévaluation du franc, le peuple de Figuerolles créait sa propre organisation politique et sociale.


La commune libre de Figuerolles, crée en 1948 par les papets du quartier, voit son origine dans une sorte de pari passé entre des gens qui voulaient simplement s'amuser et qui deviendra en peu de temps ce que l'on pourrait appeler: «l'ancêtre des restos du coeur »

La commune libre de Figuerolles a vécu de 1948 à 1962 . Elle a vu passer 3 maires dont M. Reynes Hervé Né en 1911, que j'ai eu l'honneur de rencontrer. Son mandat dura dix ans, il fut le dernier de la série et nous livre ici ses souvenirs. Cette municipalité, élue au suffrage universel par plus de deux cent inscrits, était composée d'un maire et de 18 conseillers municipaux.

A cette époque, Figuerolles allait du plan Renouvier (l'actuelle Place Salengro) jusqu'en haut du faubourg Figueroles. La Cité Gély n'ayant pas encore été inventée. Quatre cafés existaient alors dans le quartier: Le Renouveau, Lamouroux, Chez Jeannot, et Bien sur: «Le Bar de la Commune Libre » , qui servait évidement de siège à l'association. Figuerolles avait déjà mauvaise réputation et passait pour un quartier de gangsters. De fait, il existait une contrebande d'alcool et ... d'allumettes. Mais il n'y avait pas, comme dit Mr Reynes de voleurs! Et il nous dévoile les principales actions de cette commune:

 

La commune était profondément laïque et libre de toute organisation politique. Ce qui la mettait d'autant mieux en mesure d'apprécier les valeurs humaines et le travail de certaines personalités religieuses du quartier. Notament les pères Bonnet et Coursindel, très efficace, dont les actions feront feront l'objet d'un prochain article. L'aspect administratif de la commune était à l'image de son aspect humain: simple et sain. L'aspect financier était résolu par des collectes, des fêtes payantes (même pour le maire et les conseillers) et en grande parties des subventions municipales. Ce besoin des mânes municipales fut la causse de la fin de la commune libre de Figuerolles, car si les maires (de Montpellier) Boulet et Zucharelli étaient disposés à aider l'association, il n'en fut plus de même avec Delmas. Son avènement au pouvoir marqua la fin d'une belle expérience. Sa position fut d'autant plus incompréhensible que certaines personnalités comme maître Bernard, conseiller du 3' canton et maire de Murviel, Joseph Ricôme habitant rue Claret, Etienne Bouttes, Verques, pour ne citer que les plus influents, étaient de fervents sympathisants de cette aventure.

Malgré cette fin détestable l'expérience vécue alors fut riche d'une démonstration de solidarité efficace et intelligente. Leçon que nous avons tous et toutes à retenir. M. Reynes tient à faire savoir qu'il n'était pas seul et qu'il existe encore aujourd'hui, des acteurs et témoins, et de citer: Ms Vieux René et Gaston (anciens bouchers), Marceau Mouziols (le charbonier), Henri Sabier, et son propre frère Raoul, speaker officiel de la quinzaine commerciale!

Ben Ali


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